vendredi 17 décembre 2010

C'est Noël

L'esprit de Noël existe,

Je l'ai rencontré

Il faut bien le dire ce soir là je n'étais pas au mieux de ma forme, plutôt d'humeur noire. C'était un de ces soirs où l'on pense qu'au lieu de ressortir pour se rendre à une réunion, on ferait mieux de rester s'abêtir devant la télévision. Oui mais, il s'agissait de la réunion du comité de secteur, et s'il m'en souvenait bien, j'en étais devenu le responsable, donc pas question de se défiler. (*) D'autant plus qu'au fond de moi je savais très bien qu'il n'y avait que la question n°3 de l'ordre du jour qui me contrariait:

"3° Compte-rendu de la journée sur la formation "Emploi Retraite… Quelle conception de l'homme" Peut-on analyser l'échec de la participation de notre secteur?"

Il n'est jamais simple d'analyser une déconvenue. Les choix du moment (jour, date, amplitude horaire) et du lieu (plutôt centré) resteront toujours des raisons de débats sans fin (il est impossible de satisfaire tout le monde). Le choix du sujet nous est apparu comme pouvant être dans l'air du temps, quant à l'intervenant, nous étions assez fiers de l'avoir dénicher. Nous avons eu le sentiment que la communication avait été correcte et qu'il était donc de la responsabilité de chacune et chacun d'y répondre favorablement ou non. Je vous livre donc le résumé qui est noté au compte-rendu

"Globalement dans l'assemblée il y avait beaucoup d'aumôniers, de religieuses et de membres des CDS. Pour notre propre secteur nous avons recensé une douzaine de participants le matin et 8 l'après-midi ce qui au regard de la grandeur de notre secteur est proprement incompréhensible. Nous nous retrouvons devant le même problème que lors de notre assemblée générale. Il est curieux que des personnes militantes connaissant la somme de travail que les membres des CDS ont investi dans la réalisation de cette journée n'y répondent pas mieux"

Bien sûr, le débat n'est pas clos, et peut-être que ce billet d'humeur suscitera quelques réactions? En tout cas je l'espère.

Mais, les réunions ont parfois de ces retournements inattendus qui en font tout le sel. Ce soir là il a fallu en attendre la fin, le moment où Cécile nous informe de l'organisation d'une rencontre élargie concernant le secteur géographique de Savenay. Les deux équipes s'étaient engagées à inviter avec l'aide du "parlons-en : Sans égalité pas de liberté! Une autre société est possible"( voir Témoignage n°539). Ça, c'était la bonne nouvelle qui sauvait la réunion, car il faut bien le dire ce n'est pas tous les jours que nos équipes savent matérialiser l'esprit missionnaire qui les anime.

Pour y avoir participé, je peux en témoigner, cette assemblée a engendré une authentique révision de vie. Même si de nombreux invités (plus d'une vingtaine) n'étaient pas au rendez-vous ( il faut bien avouer que l'affaire ayant été menée tambour battant, certains agendas devaient déjà être bouclés) les deux équipes étaient presque au complet.

Chaque carrefour avait mission d'écrire les mots forts des échanges sur des feuilles représentant des briques. Puis nous avons construit un mur avec ces briques : Mur fragilisé par la précarité, la pauvreté, les injustices, la dureté du moment, les effets de la mondialisation, mais mur consolidé par la dignité, la solidarité, l'unité syndicale, la réconciliation, l'espoir qui ne demande qu'à grandir et l'esprit de résistance de la jeunesse.

Personnellement, j'ai vu l'esprit de Noël en marche dans cette assemblée de croyants.

Peut-être que cet esprit de Noël, saura rencontrer l'ensemble des équipes d'ACO du secteur : Il se murmure déjà que l'équipe de Pont-Château Missillac se mobilise.

Joyeux Noël à vous et vos familles.

Jean Claude Richard

(*) De plus ce soir là, suite aux aléas de santé des responsables nous n'étions que trois participants. Effectivement comme nous ne sommes que 5 une seule absence se fait déjà ressentir, alors que dire quand il manque deux personnes ?

mardi 26 octobre 2010

Pour les retraites Résiste, Espère, Choisis la vie!

Membres de l'Action Catholique Ouvrière de Loire-Atlantique, engagés dans diverses organisations syndicales et politiques, nous prenons part au combat unitaire pour les retraites.

Nous refusons la régression sociale. La réforme engagée par le gouvernement rejette d’emblée la seule solution équitable : une refonte globale du système économique dont l’Homme ne doit pas être esclave, une juste répartition des richesses, un système de solidarité équilibré entre les actifs et les retraités reposant sur la retraite par répartition.

Cette réforme est foncièrement injuste puisqu’elle fait reposer sur les salariés la plus grande part des déficits générés par la crise. La contribution supplémentaire demandée aux hauts revenus et aux revenus du capital reste symbolique

Elle est cynique puisqu’elle pénalise d’abord les travailleurs, en priorité les femmes, les jeunes, les demandeurs d’emploi, les seniors, forcés par le système à la précarité et au chômage. Elle refuse de prendre en compte de manière globale la pénibilité de certains métiers qui cassent les corps et parfois même le goût de vivre.

Elle est vaine parce qu’elle ne résout pas la question du financement des retraites à long terme et ne prépare pas un bel avenir à nos enfants.

Une réforme des retraites est un sujet qui parle de la vie sociale dans son ensemble et nécessite une vaste concertation, un débat de société. Il ne peut être réglé à la va-vite. Le mépris, la surdité à un appel, à un cri qui monte de toutes parts, sont la marque du pouvoir actuel.

Ce combat nous parle de Dieu dont le Magnificat dans la Bible proclame : « Il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles, il renvoie les riches les mains vides et comble de biens les affamés ». C’est le combat pour une vie digne et fraternelle. Chacun est invité à le rejoindre. Nous mettons notre espérance dans la lutte collective.

Comme nous le dit aujourd’hui l’ACO : « Résiste, espère, ensemble choisissons la vie » octobre 2010


samedi 23 octobre 2010

Compte-rendu de l"assemblée générale de secteur

Lors de notre comité de secteur du mercredi 20 octobre nous avons fait une reprise de l'assemblée générale de notre secteur "Entre Deux Rives" du 9 octobre à Pont-château. Chacun d'entre nous a pu s'exprimer et dire comment il (elle) a vécu ce rassemblement. En voici quelques extraits:

Certains ont été séduits par la découverte des rives du Brivet, et pour tous ceux qui ont participé à cette promenade cela reste un vrai moment de convivialité.

Pour ce qui est de l'AG proprement dite nous avons regretté le nombre restreint de participants (environ 30% des effectifs). Nous nous sommes interrogés sur cet état de fait sans trouver de réponses vraiment satisfaisantes. Nous avons constaté qu'il n'est pas si facile d' interpeller les gens sur leur absence. Pour tout le monde, les discussions dans les carrefours semblent avoir été intéressantes même si certains points de vue étaient très tranchés et ont pu choquer. La question de l'avenir de l'ACO a été abordée avec beaucoup de pessimisme. Pourtant il faudrait relativiser nos inquiétudes car l'ACO n'est-elle pas d'abord faite pour le temps présent?

Cette AG a également été pour moi l'occasion de prendre conscience que le comité de secteur est coopté et non pas élu, ce qui me pose la question de la légitimité de ce dernier.

Beaucoup d'idées ont germées pendant cette assemblée, de ce point de vue cela a été quelque chose de très riche. Il importe que nous en mettions certaines en œuvre pendant le courant de cette année

  • Inviter des personnes "qualifiées" ponctuellement au CDS
  • Faire des réunions de responsables sans ordre du jour très fouillé
  • Faire une carte de la vie ouvrière
  • Créer un observatoire de la vie ouvrière du secteur à partir des RDV
  • Créer des "cafés-partages" autour de la vie ordinaire
  • Ponctuellement permettre à des équipes de se regrouper pour faire révision de vie autour d'un événement commun
  • Faire préparer l'assemblée de secteur par les équipes

Nous comptons sur vous pour nous donner votre point de vue sur cette assemblée générale de secteur, et sur la meilleur façon de mettre en œuvres ces décisions. Ce blog est fait pour ça

Jean Claude Richard

lundi 28 juin 2010

Regards sur la vie ouvrière

Des nouvelles de chez Bobcat
28.06.10.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Section CFDT BOBCAT

La réunion de négociations du 25 juin à la sous préfecture sous l’égide de la direction départementale du travail et du sous préfet a permis des avancées significatives pour les salariés licenciés.

Prime de départ supra légale :

Talon de 25 000 € par personne plus 1500 € par année de présence à partir de la 4ème année.

Exemple :

Pour un salarié avec 3 ans d’ancienneté : départ avec 25 000€

Pour un salarié avec 10 ans d’ancienneté : départ avec 40 000€ (25 000 + 10 * 1500)

Pour rappel : au début des négociations la Direction proposait un mois de salaire par année de présence avec un minimum de 10800 €.

Congé de reclassement de 9 mois (prolongeable à 12 pour les salariés de plus de 50 ans et salariés handicapés) indemnisé à 65% du salaire brut.

Le service prototype-outillage est maintenu sur le site soit 5 emplois de sauvegardé sur les 6 du service et un départ de l’entreprise qui permet de réduire encore d’une personne le nombre de salariés licenciés.

Prime d’équipe : la perte la prime d’équipe qui représente environ 240 par mois sera dégressive sur 16mois.

Par contre la CFDT déplore la position rigide de la direction qui refuse de revoir à la baisse le nombre de licenciements dans les autres services. Elle a choisi un niveau d’effectif très faible ce qui aura inévitablement des répercussions sur les conditions de travail des salariés restant.

La forte mobilisation des salariés durant les 8 jours de conflit et les conditions dans lesquelles il s’est déroulé ont permis de déboucher sur un accord gagnant pour les salariés.

Les salariés ont repris le travail le lundi 28 juin.

Les élus au CE remettront leur avis à la dernière réunion de CE fixée au mercredi 30 juin

Les lettres de licenciement seront envoyées fin août aux salariés concernés

Contact : G. Bourguenolle DS CFDT/Secrétaire du CE

vendredi 18 juin 2010

Une journée de reprise à la carte

Le samedi 9 octobre 2010, Salle paroissiale de Pont-Château le secteur ACO "Les Deux Rives " vous propose une journée de reprise à la carte en trois temps.

  • 14h00 Un temps de ressourcement physique, avec une petite randonnée sur les berges du Brivet
  • 16h00 Un temps d'enracinement dans le mouvement en assemblée générale. Temps pendant lequel nous revisiterons la Rencontre Nationale de Poitiers, en reprenant à notre compte les deux résolutions qui y ont été adoptées pour vérifier comment nous pouvons les mettre en œuvre dans notre secteur:
  1. En peuple, résister et espérer
  2. Faire du neuf en ACO

· 19h00 Un temps de regroupement convivial en partageant le pique nique tiré du panier

Il y aura une possibilité de garde des enfants.

mardi 8 juin 2010

Le Comité de secteur lance un appel

A la rentrée prochaine, après le départ de Daniel Guillouzic que je remercie pour sa disponibilité, le comité de secteur des Deux Rives, notre comité de secteur n'aura plus que 4 membres (Nathalie Clochard de Crossac, Cécile Etrillard de Campbon, Anne Pavageau de Saint-Brévin et moi-même de Pont-Château) sans compter Georges Limousin notre aumônier.

Je lance donc un appel solennel à tous les militants du secteur pour qu'ils réfléchissent, tant collectivement en équipe, qu'individuellement, à la manière dont ils peuvent participer à résorber ce déficit. Il s'agit d'un vrai problème: Sans doute pourrait-on fonctionner en l'état, par contre, je ne peux pas assurer que "s'il n'en reste plus qu'un je serai celui-là". Alors,

  • Es-tu prêt(e) à accepter une responsabilité, un mandat au CDS?
  • Es-tu prêt(e) à appeler quelqu'un à cette responsabilité?

Pourquoi faut-il des responsables?

C'est une conviction enracinée dans l'histoire et la pratique l'ACO : Tout corps constitué (la société, les associa­tions, les mouvements d'Eglise) n'existe que grâce à l'exercice de la responsabilité de ses membres, à tous les échelons. II y va du fonctionnement sain du mouvement mais aussi, sans doute un peu de notre dignité: tant humaine que baptismale (pour ce qui est de nous militants ACO). Nous n'avons pas le droit de nous désintéresser de cette question de la responsabilité, elle ne saurait être laissée qu'aux autres.

Avec l'expérience, on se rend compte qu'il y a risque de déficit là où les responsabilités ne sont pas identifiées. Le slogan " Tous responsables " ne peut vouloir signifier " Tous responsables de tout", mais que chacun est capable de prendre une responsabilité. Les appels sont très souvent une expérience d'enrichissement personnel et de bonheur partagé : bonheur pour la personne appelée qui découvre ses capacités, parfois insoupçonnées et l'ouvre à une expérience d'humanisation; bonheur pour le mouvement dont le projet sort grandi de la responsabilité de chacun.

Regardons dans l'Évangile, Jésus ne cesse d'appeler : L'appel a pour nous une teneur évangélique.

Tout le monde peut-il être responsable?

Avoir par exemple, le sens relationnel de la personne, des convictions en termes de valeurs à promouvoir (solidarité, sens de la jus­tice, dispositions à déléguer sans se décharger etc.) me semble largement suffisant, mais pas forcément nécessaire.

On peut également prendre le risque d'appeler des personnes qui ne sont pas parfaitement "labellisées", des personnes au profil parfois inédit... L'expérience du mouvement suggère que cette audace est la plupart du temps source de découvertes et d'étonnements… Parfois sans doute d'échecs, mais, ne vaut-il pas mieux risquer l'échec que de court-circuiter un iti­néraire de responsabilité ?

Il faut faire confiance.

Audace et discernement sont à conjuguer, le plus largement possible.

Les réponses impossibles

" Mon secteur géographique est déjà représenté!" sans doute faut-il effectivement combler les vides géographiques ( c'est d'autant plus important que le secteur est vaste), mais ce n'est pas un critère absolu.

"j'ai déjà donné!" Le peu de renouvellement des membres conduit inéluctablement au fait que tout le monde a déjà donné. Je me souviens personnellement avoir déjà été responsable de secteur:c'était en d'autres temps aujourd'hui révolus.

"je suis trop jeune ou trop inexpérimenté dans le mouvement!" Ce sont des qualités plus que des handicaps.Attention, la période entre "être trop jeune" et "être trop vieux" est parfois si courte!

"Je n'ai pas le temps!". Nous non plus. Alors plus nous serons nombreux et plus nous pourrons partager les tâches. Mais surtout ce temps que nous consacrons au mouvement ne m'apparaît pas comme stérile, mais bien comme un enrichissement. De plus les réunions ne finissent jamais après 22h30.

Ce à quoi je m'engage personnellement comme responsable

Je suis prêt à discuter avec chacun(e) d'entre vous pour déterminer au mieux le cahier des charges de la responsabilité, la durée du mandat, à mesurer la part d'investissement en temps et en énergie déployée pour permettre une réponse en connaissance de cause.

Jean Claude Richard

dimanche 30 mai 2010

Rencontre nationale. Impressions de délégués

Notre comité de secteur des deux Rives a envoyé trois délégués à la rencontre nationale à Poitiers pendant le week-end de la Pentecôte (Nathalie Clochard, Olivier Orieux et Jean Claude Richard). Ils nous livrent ici leurs impressions "à chaud"

Résiste, espère, ensemble choisissons la vie !

Cette parole de l’ACO thème de notre rencontre nationale à Poitiers détone dans notre monde actuel en crise et en recherche de sens. Mais nous étions pourtant une cinquantaine de délégués de Loire-Atlantique et près de 800 venus de toute la France à être porteurs chacun de nos réalités de vie pour les confronter à cette parole et aux orientations passées et futurs de notre mouvement.

J’ai été soufflé par la qualité d’organisation, le savoir-faire et le dynamisme de l’ACO malgré ses 60 ans d’existence et une moyenne d’âge des délégués de 53 ans!

En session plénière, en ateliers et forums nous avons été témoins de paroles fortes, de débats vifs mais toujours respectueux. Des grands témoins ont ponctué la rencontre ; Albert ROUET à la célébration eucharistique, la présidente du MMTC, le coordonnateur national de la Mission Ouvrière, le président national de la JOC et le président du CCFD ont ainsi marqué la rencontre par leurs interventions et leurs encouragements à notre égard…. Des débats et orientations décidées je retiens la forte insistance portée à la formation des militants ACO : c’est un enjeu prioritaire pour l’avenir du mouvement ; il y a également l’encouragement à vivre des débats de foi et à pratiquer l’ouverture à travers des relais ou des rencontres d’équipe élargies ; nous avons aussi à nous adapter et innover face aux évolutions que connaît l’aumônerie dans le mouvement (notion de « référent » d’équipe …, des prêtres plutôt présents dans les lieux d’ouverture et de conduite…)

Avoir vécu une telle rencontre est réellement une chance mais une question reste : comment redonner tout ce dynamisme dans nos réalités de vie et nos équipes ? Comment faire en sorte que l’énorme gâteau d’anniversaire des 60 ans de l’ACO qui a été le fil rouge de la rencontre nationale ne retombe pas comme un soufflé ! Cette rencontre n’est pas une fin mais est avant tout une invitation à prendre un nouveau départ. A l’image des disciples bousculés par le souffle de l’Esprit le jour de la Pentecôte nous avons à porter et à mettre en œuvre avec nos équipes les 2 résolutions débattues et votées « en peuple, résister et espérer » et « faire du neuf en ACO », elles sont chemins pour se mettre en route sur les pas de Jésus-Christ. Pour les faire vivre nous ne serons pas de trop, chaque membre d’équipe du secteur des 2 Rives doit se sentir concerné et à une place à prendre…

Olivier

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De retour de Poitiers depuis seulement quelques heures, j’essaie d’exprimer « à chaud » ce que je retiens de ces 3 jours de rassemblement national.

Tout d’abord, ce que je retiens des contenus exprimés et partagés en assemblée, forums ou ateliers : des mots marquants :

ESPERER : Il nous faut continuer à garder espoir que nos luttes ne sont pas vaines, que nos convictions ont raison de perdurer même si parfois elles sont ébranlées ou mises à mal.

RESISTER : Quelqu’un, au cours de cette rencontre, a dit « Il faut refuser d’accepter l’inacceptable ». Oui je crois en l’homme digne ! Digne de se remettre debout, de se remettre en route car on n’est jamais seul et on a le droit d’exister dignement avec ce que nous sommes, nos défauts et nos qualités, de défendre les valeurs qui nous poussent, qui nous font vivre !

FAIRE PEUPLE : On n’est jamais seul au monde. On ne peut pas avancer sans les autres ni sans leur porter attention. L’action collective, j’y crois et ces 3 jours ont renforcé cette Foi.

FAIRE DU NEUF : Il va falloir faire preuve de nouveauté ! D’accord ! Au cours de cette rencontre, des partages d’expériences ont eu lieu. A nous de prendre de nouvelles idées ( déjà réalisées ailleurs mais nouvelles pour nous ) et de les adapter à notre réalité.

Et puis, des rencontres : « De tous pays de toutes races… » ce chant peut s’adapter à une rencontre nationale : de toutes régions de plein de villes … nous marchons portés par l’Esprit, sur le même chemin. On s’est enrichi les uns des autres. J’ai beaucoup appris de ces rencontres diverses et variées…

Quand je pense que j’ai hésité à aller à cette RN ( j’en avais déjà vécu une il y a 12 ans et le retour était assez difficile en retrouvant nos réalités de secteur ). Aujourd’hui, je me dis que je suis boostée par ce rassemblement, ces richesses d’idées, d’expériences et de partages…

J’ai une idée en tête que je n’avais pas en revenant de Toulouse : il va falloir que nous travaillions pour adapter à notre réalité ce que nous avons retenu de possible à cette rencontre tout en ne perdant pas de vue les résolutions du mouvement : faire peuple et faire du neuf.

Nathalie

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Marseille mai 1983, Poitiers mai 2010, 27 ans que je n'avais pas participé à une rencontre nationale de l'ACO. En réalité dans la forme peu de choses ont changé : Ça reste la grand'messe du mouvement avec ses 751 délégués à l'unisson dans le vaste amphi du palais des congrès de Poitiers. Délégués sans doute un peu plus âgés en moyenne mais avec toujours autant d'ardeur et d'enthousiasme. Une organisation proche de la perfection même sil y avait sans doute des économies possibles : L'accueil de nos camarades poitevins a été remarquable et le respect du timing exemplaire.

Inchangée également cette incroyable faculté que nous avons pour la masturbation intellectuelle. Nous savons donner à nos débats la forme de la démocratie, les couleurs de la démocratie, le goût de la démocratie, mais est-ce réellement de la démocratie? Heureusement, qu'au bout du bout de tous ces ergotages il y a une commission qui fait bien ce qu'elle veut, et qui le fait fort bien.

Puis, la rencontre nationale, c'est aussi des retrouvailles, certains copains de Nantes ou de Saint-Nazaire que j'avais perdu de vue depuis des lustres; des rencontres aussi inattendues qu'improbables comme celles de Béatrice et Lucien anciens militants ACO de Savenay "expatriés" en Poitou et bénévoles pendant tout le week-end.

C'est également le discours de Stéphane Haar le dynamique président de la JOC: Un vrai bonheur. Quel brio!

C'est surtout deux moments de pure délectation: L'homélie du Père Albert Rouet l'archevêque de Poitiers et le discours de Maître Guy Aurenche le président du "CCFD Terre Solidaire". Ils sont tous les deux de ces gens qui, quand ils parlent, donnent à leurs interlocuteurs le sentiment d'être intelligents. A mon avis, la Pentecôte (celle d'il y a 2000 ans), ça devait ressembler à cela.

Jean Claude

mercredi 19 mai 2010

L'ACO et la presse locale

Ouest-France du19 mai 2010, édition de Saint Nazaire

à Pont-Château

mercredi 21 avril 2010

Comment publier un commentaire

Bonjour

Quelques-uns d'entre-vous, peu familiers d'Internet et de ses codes, m'ont demandé comment publier un commentaire. Rien de plus simple, voici la marche à suivre:

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Jean Claude

mardi 20 avril 2010

Regards sur la vie ouvrière

l

Les salariés de chez Bobcat sortent leurs griffes

Ce lundi matin vers 9h30 quand nous arrivons devant l'entreprise Bobcat les nuages assombrissent le ciel de Pont-Château. Le volcan Eyjafjöll n'y est pour rien et la météo a promis du soleil. L'air du temps, sans doute…. Le vent du nord, s'il ne réchauffe pas l'atmosphère, met en valeur les nombreuses bannières syndicales qui appellent au rassemblement. Les gars de chez Bobcat sont déjà là pour accueillir toutes celles et ceux qui sont venus les soutenir et pendant que les techniciens du son s'affairent autour de la camionnette, peu à peu le regroupement s'organise. Des anciens de chez Sambron sont là, graves, manifestement affectés. Ils se souviennent de 1971, presque 40 ans déjà, c'est si loin et pourtant c'est comme si c'était hier. On savait bien sûr que ça n'allait pas bien chez Bobcat, dix-sept mois de chômage partiel ça n'est pas rien, mais on se faisait une raison en attendant d'improbables jours meilleurs.

D'ailleurs la convention d'indemnisation du chômage partiel (APLD) venait d'être reconduite jusqu'à la fin de l'année 2010. Et puis, la semaine dernière le couperet est tombé, l'annonce fait l'effet d'une bombe: La direction de Bobcat France ( aujourd'hui Bobcat fait parti du groupe coréen Doosan) annonce un plan de licenciement de 130 salariés sur les 297 que compte l'entreprise. Immédiatement les organisations syndicales (CFDT & CGT) ripostent et organisent une manifestation dès le lundi suivant jour de marché à Pont-Château:

· Elles contestent le plan social en exigeant de l'actionnaire qu'il mette tout en œuvre pour éviter les licenciements.

· Elles s'insurgent contre la délocalisation programmée du service Prototype/Outillage en Tchéquie.

· Elles dénoncent l'effet d'aubaine dans lequel s'est engouffré la direction qui coure depuis 2009 auprès des subventions et des aides publiques

La manifestation s'ébranle lentement vers le centre ville. La délégation syndicale a rendez-vous à 11h avec Bernard Clouet conseiller général et maire de Pont-Château. On nous annonce également la présence du sous-préfet. Ce sont près de 400 personnes qui accompagnent les délégués syndicaux jusqu'aux marches de la mairie après avoir serpenté à travers les étals des commerçants. Pendant la réunion, sur le marché les salariés expliquent leur mouvement tant aux commerçants qu'aux chalands en distribuant des tracts.

Un peu avant midi les délégués ressortent. Malgré les défaillances techniques de la sono, un délégué CFDT prend la parole: L'heure n'est pas aux discours tonitruants, avec une grande sobriété il nous fait un compte-rendu succinct de la réunion.

Celle-ci s'est tenue en présence de Bernard Clouët et de Roger David conseiller général communiste de Montoir (*). Le sous-préfet a décliné l'invitation sous prétexte que l'annonce des licenciements n'était pas officielle ( Elle le sera lors du comité d'entreprise du lendemain). Les délégués syndicaux ont expliqué la situation aux élus, ils ont donné leurs points de vue, notamment sur l'absurdité de ces licenciements et de leur nombre, sur leur crainte de l'avenir. Ils ont commencé à donné des pistes de solutions (chômage partiel et formation). Ils ont reçu l'assurance que le sous-préfet et l'inspection du travail recevront une délégation le mercredi 21 avril.

Voilà, c'est fini: le rassemblement se disloque, sur une invitation de la CFDT et de la CGT faite aux salariés à leur apporter leur soutien devant la sous-préfecture à partir de 8h45.

(*) Dans une déclaration Roger David a annoncé qu'il saisirait dans les prochains jours les décideurs politiques et les responsables d'Etat pour qu'ils prennent toutes leurs responsabilités face à ce nouveau plan de casse industrielle et sociale dans notre bassin d'emploi.

Comme membre d'ACO je n'ai à juger ni des revendications ni des stratégies développées par les travailleurs et leurs organisations syndicales. D'ailleurs dans une telle situation, bien malin qui saurait donner la solution. Mais je peux témoigner.

  • Témoigner de la solidarité naissante des Pont-Châtelains
  • Témoigner de la grande dignité de ces salariés à qui l'on va voler leur emploi.
  • Témoigner de leurs efforts pour s'en sortir, pour résister voire même espérer

"En peuple, résister et espérer": C'est une des résolutions de notre rencontre nationale de Poitiers du 22 au 24 mai prochain. Aujourd'hui je n'ai aucun mal pour la faire mienne, me l'approprier :

" Faire peuple. Dans le contexte actuel, l'essentiel de notre mission est là.

Au moment où le chômage, les emplois précaires touchent de plus en plus de personnes entraînant un accroissement de la pauvreté,

  • être présents auprès des femmes et des hommes qui vivent ces situations, proposer des lieux de parole pour dire ce qui leur arrive et en comprendre les causes. Etre présents quand des travailleurs luttent pour maintenir les emplois ou obtenir de meilleures conditions de travail ou de licenciement et signifier par notre présence que nous prenons partie pour leur combat parce que la situation qui leur est faite nous indigne: Elle ne respecte pas la dignité de l'Homme.
  • être acteurs dans et hors les entreprises avec les organisations syndicales pour faire valoir les droits des travailleurs, exiger la reconnaissance à leur juste valeur des richesses qu'ils créent…
  • prendre notre place dans les partis politiques pour participer à la proposition de structures qui se soucient avant tout du bien commun….

Si nous voulons maintenir l'Espérance qu'il est possible de faire advenir une autre société, il nous faut tenir bon dans la résistance à ce qui opprime l'Homme.

C'est cette ambition que porte la proposition de résolution: En peuple, résister et espérer

Elle reflète la double fidélité de l'ACO au service du témoignage de la bonne nouvelle dans un engagement auprès des femmes et des hommes du monde ouvrier."

Jean Claude

mercredi 31 mars 2010

Invitation de la MISOL de Brière


Ci joint l'invitation pour une rencontre de Mission Ouvrière Locale le samedi 10 avril. Cette rencontre a pour but de faire se retrouver les différents mouvements de La Mission ouvrière de Brière pour
échanger sur les réalités locales et nationales de chacun des mouvements.
Le CCFD est associé à cette rencontre pour aussi mieux le connaître
Pouvez-vous faire parvenir cette invitation aux membres de votre équipe qui n'ont pas Internet
Merci

Edito


Un blog pour quoi faire?

D'aucuns penseront peut-être que nous créons ce blog pour être dans l'air du temps, pour "faire moderne" ou pour faire entrer notre secteur ACO dans l'ère de la communication.

Eh bien! Non.

Nous avons défini ce blog comme un outil au service du mouvement et au service des militants de ce mouvement, à votre service. La communication à mon sens recouvre deux notions franchement distinctes: l'information et la mise en relation; ce sont ces deux domaines que nous souhaitons développer.

Ce blog se veut également ouvert. Il s'adresse donc à toutes et à tous, en ACO ou non, chrétiens ou non, militants ou non. Ce parti pris d'ouverture va dans le sens d'un mouvement accueillant et soucieux de sa mission.

Bien sûr, tout le monde n'a pas Internet; aujourd'hui, selon mes informations, ce sont 50% des membres qui sont équipés. Mais j'ai de bonnes raisons de croire que le chiffre réel est un peu plus élevé.

1° Un outil d'information

Le courrier électronique est déjà largement utilisé par l'ACO du secteur car c'est un mode de communication rapide et bon marché pour faire circuler l'information. La notion de "correspondant d'équipe auprès du CDS" commence à s'imposer à tous. Internet est appelé à prendre une place de plus en plus importante dans notre "Secteur des Deux Rives" , car nous sommes sans doute un des secteurs du département le plus important géographiquement : Cela représente un triangle d'environ 60 km de côtés. Nous n'avons ni les moyens financiers, ni le temps de faire appel au service de la Poste et encore moins de faire du porte à porte.

2° Un outil pour entrer en relation, pour témoigner et pour débattre

Etre des témoins de la vie ouvrière que nous côtoyons tous les jours et faire récit de cette vie restent pour l'essentiel la matière qui nourrit nos révisions de vie. Mais parfois, souvent sans doute, ces témoignages gagneraient à être connus du plus grand nombre.

Le débat est également depuis toujours au cœur de ces révisions de vie. Ce blog peut, doit permettre de l'élargir au-delà de l'équipe quand le sujet est d'intérêt général. Il peut donc l'enrichir si tant est qu'il se fasse dans le respect et la considération des personnes. D'ailleurs un modérateur veillera à cet aspect des choses.

Ce blog vous appartient. Il deviendra ce que vous en ferez.

" Nous avons des choses à dire, à défendre, à gagner et à partager. Engagés dans la société, nous devons être des acteurs de fraternité et des révélateurs de dignité"

Jean Claude