mercredi 21 avril 2010

Comment publier un commentaire

Bonjour

Quelques-uns d'entre-vous, peu familiers d'Internet et de ses codes, m'ont demandé comment publier un commentaire. Rien de plus simple, voici la marche à suivre:

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Et le tour est joué

Bravo je compte sur vous

Jean Claude

mardi 20 avril 2010

Regards sur la vie ouvrière

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Les salariés de chez Bobcat sortent leurs griffes

Ce lundi matin vers 9h30 quand nous arrivons devant l'entreprise Bobcat les nuages assombrissent le ciel de Pont-Château. Le volcan Eyjafjöll n'y est pour rien et la météo a promis du soleil. L'air du temps, sans doute…. Le vent du nord, s'il ne réchauffe pas l'atmosphère, met en valeur les nombreuses bannières syndicales qui appellent au rassemblement. Les gars de chez Bobcat sont déjà là pour accueillir toutes celles et ceux qui sont venus les soutenir et pendant que les techniciens du son s'affairent autour de la camionnette, peu à peu le regroupement s'organise. Des anciens de chez Sambron sont là, graves, manifestement affectés. Ils se souviennent de 1971, presque 40 ans déjà, c'est si loin et pourtant c'est comme si c'était hier. On savait bien sûr que ça n'allait pas bien chez Bobcat, dix-sept mois de chômage partiel ça n'est pas rien, mais on se faisait une raison en attendant d'improbables jours meilleurs.

D'ailleurs la convention d'indemnisation du chômage partiel (APLD) venait d'être reconduite jusqu'à la fin de l'année 2010. Et puis, la semaine dernière le couperet est tombé, l'annonce fait l'effet d'une bombe: La direction de Bobcat France ( aujourd'hui Bobcat fait parti du groupe coréen Doosan) annonce un plan de licenciement de 130 salariés sur les 297 que compte l'entreprise. Immédiatement les organisations syndicales (CFDT & CGT) ripostent et organisent une manifestation dès le lundi suivant jour de marché à Pont-Château:

· Elles contestent le plan social en exigeant de l'actionnaire qu'il mette tout en œuvre pour éviter les licenciements.

· Elles s'insurgent contre la délocalisation programmée du service Prototype/Outillage en Tchéquie.

· Elles dénoncent l'effet d'aubaine dans lequel s'est engouffré la direction qui coure depuis 2009 auprès des subventions et des aides publiques

La manifestation s'ébranle lentement vers le centre ville. La délégation syndicale a rendez-vous à 11h avec Bernard Clouet conseiller général et maire de Pont-Château. On nous annonce également la présence du sous-préfet. Ce sont près de 400 personnes qui accompagnent les délégués syndicaux jusqu'aux marches de la mairie après avoir serpenté à travers les étals des commerçants. Pendant la réunion, sur le marché les salariés expliquent leur mouvement tant aux commerçants qu'aux chalands en distribuant des tracts.

Un peu avant midi les délégués ressortent. Malgré les défaillances techniques de la sono, un délégué CFDT prend la parole: L'heure n'est pas aux discours tonitruants, avec une grande sobriété il nous fait un compte-rendu succinct de la réunion.

Celle-ci s'est tenue en présence de Bernard Clouët et de Roger David conseiller général communiste de Montoir (*). Le sous-préfet a décliné l'invitation sous prétexte que l'annonce des licenciements n'était pas officielle ( Elle le sera lors du comité d'entreprise du lendemain). Les délégués syndicaux ont expliqué la situation aux élus, ils ont donné leurs points de vue, notamment sur l'absurdité de ces licenciements et de leur nombre, sur leur crainte de l'avenir. Ils ont commencé à donné des pistes de solutions (chômage partiel et formation). Ils ont reçu l'assurance que le sous-préfet et l'inspection du travail recevront une délégation le mercredi 21 avril.

Voilà, c'est fini: le rassemblement se disloque, sur une invitation de la CFDT et de la CGT faite aux salariés à leur apporter leur soutien devant la sous-préfecture à partir de 8h45.

(*) Dans une déclaration Roger David a annoncé qu'il saisirait dans les prochains jours les décideurs politiques et les responsables d'Etat pour qu'ils prennent toutes leurs responsabilités face à ce nouveau plan de casse industrielle et sociale dans notre bassin d'emploi.

Comme membre d'ACO je n'ai à juger ni des revendications ni des stratégies développées par les travailleurs et leurs organisations syndicales. D'ailleurs dans une telle situation, bien malin qui saurait donner la solution. Mais je peux témoigner.

  • Témoigner de la solidarité naissante des Pont-Châtelains
  • Témoigner de la grande dignité de ces salariés à qui l'on va voler leur emploi.
  • Témoigner de leurs efforts pour s'en sortir, pour résister voire même espérer

"En peuple, résister et espérer": C'est une des résolutions de notre rencontre nationale de Poitiers du 22 au 24 mai prochain. Aujourd'hui je n'ai aucun mal pour la faire mienne, me l'approprier :

" Faire peuple. Dans le contexte actuel, l'essentiel de notre mission est là.

Au moment où le chômage, les emplois précaires touchent de plus en plus de personnes entraînant un accroissement de la pauvreté,

  • être présents auprès des femmes et des hommes qui vivent ces situations, proposer des lieux de parole pour dire ce qui leur arrive et en comprendre les causes. Etre présents quand des travailleurs luttent pour maintenir les emplois ou obtenir de meilleures conditions de travail ou de licenciement et signifier par notre présence que nous prenons partie pour leur combat parce que la situation qui leur est faite nous indigne: Elle ne respecte pas la dignité de l'Homme.
  • être acteurs dans et hors les entreprises avec les organisations syndicales pour faire valoir les droits des travailleurs, exiger la reconnaissance à leur juste valeur des richesses qu'ils créent…
  • prendre notre place dans les partis politiques pour participer à la proposition de structures qui se soucient avant tout du bien commun….

Si nous voulons maintenir l'Espérance qu'il est possible de faire advenir une autre société, il nous faut tenir bon dans la résistance à ce qui opprime l'Homme.

C'est cette ambition que porte la proposition de résolution: En peuple, résister et espérer

Elle reflète la double fidélité de l'ACO au service du témoignage de la bonne nouvelle dans un engagement auprès des femmes et des hommes du monde ouvrier."

Jean Claude