vendredi 17 décembre 2010

C'est Noël

L'esprit de Noël existe,

Je l'ai rencontré

Il faut bien le dire ce soir là je n'étais pas au mieux de ma forme, plutôt d'humeur noire. C'était un de ces soirs où l'on pense qu'au lieu de ressortir pour se rendre à une réunion, on ferait mieux de rester s'abêtir devant la télévision. Oui mais, il s'agissait de la réunion du comité de secteur, et s'il m'en souvenait bien, j'en étais devenu le responsable, donc pas question de se défiler. (*) D'autant plus qu'au fond de moi je savais très bien qu'il n'y avait que la question n°3 de l'ordre du jour qui me contrariait:

"3° Compte-rendu de la journée sur la formation "Emploi Retraite… Quelle conception de l'homme" Peut-on analyser l'échec de la participation de notre secteur?"

Il n'est jamais simple d'analyser une déconvenue. Les choix du moment (jour, date, amplitude horaire) et du lieu (plutôt centré) resteront toujours des raisons de débats sans fin (il est impossible de satisfaire tout le monde). Le choix du sujet nous est apparu comme pouvant être dans l'air du temps, quant à l'intervenant, nous étions assez fiers de l'avoir dénicher. Nous avons eu le sentiment que la communication avait été correcte et qu'il était donc de la responsabilité de chacune et chacun d'y répondre favorablement ou non. Je vous livre donc le résumé qui est noté au compte-rendu

"Globalement dans l'assemblée il y avait beaucoup d'aumôniers, de religieuses et de membres des CDS. Pour notre propre secteur nous avons recensé une douzaine de participants le matin et 8 l'après-midi ce qui au regard de la grandeur de notre secteur est proprement incompréhensible. Nous nous retrouvons devant le même problème que lors de notre assemblée générale. Il est curieux que des personnes militantes connaissant la somme de travail que les membres des CDS ont investi dans la réalisation de cette journée n'y répondent pas mieux"

Bien sûr, le débat n'est pas clos, et peut-être que ce billet d'humeur suscitera quelques réactions? En tout cas je l'espère.

Mais, les réunions ont parfois de ces retournements inattendus qui en font tout le sel. Ce soir là il a fallu en attendre la fin, le moment où Cécile nous informe de l'organisation d'une rencontre élargie concernant le secteur géographique de Savenay. Les deux équipes s'étaient engagées à inviter avec l'aide du "parlons-en : Sans égalité pas de liberté! Une autre société est possible"( voir Témoignage n°539). Ça, c'était la bonne nouvelle qui sauvait la réunion, car il faut bien le dire ce n'est pas tous les jours que nos équipes savent matérialiser l'esprit missionnaire qui les anime.

Pour y avoir participé, je peux en témoigner, cette assemblée a engendré une authentique révision de vie. Même si de nombreux invités (plus d'une vingtaine) n'étaient pas au rendez-vous ( il faut bien avouer que l'affaire ayant été menée tambour battant, certains agendas devaient déjà être bouclés) les deux équipes étaient presque au complet.

Chaque carrefour avait mission d'écrire les mots forts des échanges sur des feuilles représentant des briques. Puis nous avons construit un mur avec ces briques : Mur fragilisé par la précarité, la pauvreté, les injustices, la dureté du moment, les effets de la mondialisation, mais mur consolidé par la dignité, la solidarité, l'unité syndicale, la réconciliation, l'espoir qui ne demande qu'à grandir et l'esprit de résistance de la jeunesse.

Personnellement, j'ai vu l'esprit de Noël en marche dans cette assemblée de croyants.

Peut-être que cet esprit de Noël, saura rencontrer l'ensemble des équipes d'ACO du secteur : Il se murmure déjà que l'équipe de Pont-Château Missillac se mobilise.

Joyeux Noël à vous et vos familles.

Jean Claude Richard

(*) De plus ce soir là, suite aux aléas de santé des responsables nous n'étions que trois participants. Effectivement comme nous ne sommes que 5 une seule absence se fait déjà ressentir, alors que dire quand il manque deux personnes ?